AUPPERLE Roger - Coquelicots
Estampe, 1999, H. 59,5 x L. 84 cm
Editeur : Jean-Pierre Huguet éditeur
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : G-2013.7.1
Œuvre réalisée avec le GAC au cours de l'exposition de Roger Aupperle du 10 juillet au 14 août 1999.
« Un coquelicot fané ne refleurit jamais. »
Omar Khayyam
Né en 1960 à Oberndorf (Allemagne), Roger Aupperle est un artiste plasticien diplômé de l'école des Beaux-Arts de Stuttgart. L'artiste a consacré une partie de son oeuvre au charbon. Apercevant un jour, sous le soleil du mois d'août, des palettes chargées de briquettes de charbon, il est comme électrisé par cette énergie en sommeil. Il part alors en Rhénanie pour découvrir cet « or noir » et se plonge dans l'univers des mineurs. De cette expérience, il construit une presse hydraulique avec laquelle il compresse de la poussière de charbon et de bitume dans des matrices, imitant ainsi un phénomène qui prend des millions d'années dans la nature. En 2008, il réalise un voyage à vélo de Tübingen à Rottenburg, emportant une remorque remplie de 48 abat-jour où il tente d'entrer en contact avec les étoiles. Cette performance donnera lieu à un film : Le Porteur de lumière.
Cette estampe illustre une partie du travail de Roger Aupperle consacré aux plantes.
Les coquelicots sont disposés sur un fond rouge coquelicot. Cette plante sauvage qui envahit les champs de céréales se caractérise par une tige droite, velue et ses quatre pétales d'un rouge vif. Éphémère, elle est ici immortalisée à la façon d'un herbier. Sans ligne d'horizon, la composition semble flotter et évoque l'idée de vanité. Parmi ces quinze fleurs se cache un véritable coquelicot. Pour l'artiste, la croissance des végétaux est en lien avec l'élan spirituel. Coquelicots, pissenlits ou boutons de roses sont traités comme des reliques, enchâssés dans le verre. Ces fleurs sont alors porteuses de leur histoire, symbolisant l'évolution, la métamorphose et le frémissement.