FINI Leonor - Sans titre

Gravure, s. d., H. 56,5 x L. 38 cm
N° 68/100
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : G-MS2016-45
Issue de la collection de Michel Sottet.

Disponible

« Le chat est à nos côtés le souvenir chaud, poilu, _moustachu et ronronnant d'un paradis perdu », Leonor Fini

Leonor Fini est née en 1907 à Buenos Aires (Argentine) et est décédée en 1996. Elle a vécu à Trieste en Italie avec sa mère et a grandi dans les salons « Bohèmes » d'une Europe bouleversée par les guerres. Elle s'installe à Paris en 1931 où elle devient l'amie de membres du groupe surréaliste comme Paul Éluard, Max Ernst, Henri Cartier-Bresson et Georges Bataille. Autodidacte et indépendante, il est difficile d'assimiler son oeuvre à un mouvement ou à une école artistique. Son évolution est surtout marquée par des affinités électives et par son propre musée imaginaire (univers peuplé de personnages étranges et de sphinges protectrices). Elle dessine beaucoup et a consacré une grande partie de son travail à l'estampe : lithographies et gravures. Passionnée de littérature et de poésie, Leonor a illustré plus d'une cinquantaine d'ouvrages, dont les oeuvres de Charles Baudelaire, qu'elle admirait profondément, celles de Paul Verlaine, de Gérard de Nerval et d'Edgar Allan Poe. Parallèlement, elle a créé les décors et les costumes pour l'opéra et le théâtre : Tannhaüser, à l'Opéra de Paris (1963), Le Concile d'Amour d'Oscar Panizza, au Théâtre de Paris (1969).

Leonor Fini a été une amatrice profonde et fidèle des chats elle en a eu jusqu'à 17 chez elle. L'ensemble de son oeuvre reflète sa passion pour les félidés : Dimanche après-midi, Le Couronnement de la bienheureuse féline, La Vie idéale. Elle est fascinée par le côté sensuel et insaisissable de l'animal. Les jeunes femmes qu'elle peint prennent alors des traits félins. Dans son testament, elle a prévu que ses héritiers gardent l'appartement qu'elle habitait jusqu'au jour où le dernier chat cesserait de vivre.

Cette estampe présente trois chats esquissés par le trait fin et délicat de Leonor Fini. Le chat nous renvoie au souvenir chaud, poilu, moustachu et ronronnant d'un paradis perdu.

LEFI-001