KERMARREC Joël - 1789 Fraternité 1989, avec mot disloqué

Gravure sur acier, 1989, H. 65,5 x L. 50,2 cm
Editeur : Atelier de l'artiste
N° 14/100
Collection : État
Numéro d'inventaire : D-2006.1.61 / FNAC 89 444/
Dépôt du Centre national des arts plastiques. Dépôt du Département de l'Ardèche. Fait partie d'une série intitulée « Estampes et Révolution, 200 ans après », commande publique du Ministère français de la Culture à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française.

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Né en 1939 à Ostende (Belgique), Joël Kermarrec s'installe à Paris en 1960. Il étudie à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris entre 1958 et 1963. Un temps rapproché abusivement de la Figuration narrative, le travail de Joël Kermarrec échappe à toute classification. Très influencé par René Magritte (1898-1967) et le Surréalisme, il cherche à résoudre les questions de la crédibilité des images au moyen d'une technique la plus anonyme possible. Ce peintre complexe à l'intelligence et à la culture brillantes a réalisé un oeuvre qui est une sorte de synthèse entre le surréalisme, le Pop Art, l'Op Art et l'abstraction.

Au centre de la composition est présenté un coeur autour duquel s'articule une équerre. Un mot disloqué est en attente d'être recomposé. On distingue des traces rouges des doigts d'une main dont le nombre fait référence à la symbolique pythagoricienne évoquée également par l'équerre. Ces éléments sont récurrents dans l'oeuvre de Joël Kermarrec et sont souvent, comme ici, contenus dans l'espace défini d'un cercle. Cette gravure renvoie à l'idée de gestation des droits de l'homme. La blancheur et l'épure du dessin se mêlent à de multiples éléments symboliques que le spectateur est amené à interpréter.

Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 126-127.

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