POLI Jacques - Terralba
Sérigraphie, lithographie, 1989, H. 59,2 x L. 85 cm
Editeur : Atelier Alain Baysse - Lille et Desjobert - Paris
N° 14/100
Collection : État
Numéro d'inventaire : D-2006.1.20 / FNAC 89 110/
Dépôt du Centre national des arts plastiques. Dépôt du Département de l'Ardèche. Fait partie d'une série intitulée « Estampes et Révolution, 200 ans après », commande publique du Ministère français de la Culture à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française.
Editeur : Atelier Alain Baysse - Lille et Desjobert - Paris
N° 14/100
Collection : État
Numéro d'inventaire : D-2006.1.20 / FNAC 89 110/
Dépôt du Centre national des arts plastiques. Dépôt du Département de l'Ardèche. Fait partie d'une série intitulée « Estampes et Révolution, 200 ans après », commande publique du Ministère français de la Culture à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française.
Jacques Poli est un artiste français né en 1938 et décédé en 2002. Après des études à l'école des Beaux-Arts d'Avignon, il suit les cours de peinture de Roger Chastel à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il côtoie Claude Viallat et Daniel Buren. Ses premières oeuvres des années 1960 s'inscrivent dans la lignée de la Figuration narrative dont il se démarquera rapidement. Passant de la figuration la plus crue à l'abstraction la plus rigoureuse, l'oeuvre de Jacques Poli est un renouvellement permanent du motif, de la forme et des ressources de la couleur.
Jacques Poli place le drapeau tricolore au centre de la composition, en équilibre sur un angle. Une forte diagonale sectionne l'espace, jusqu'à sortir du cadre. Pour réaliser ce travail, l'artiste a puisé son inspiration dans un roman d'Italo Calvino intitulé Le Vicomte pourfendu. Ce conte philosophique raconte l'histoire d'un chevalier génois coupé en deux par un boulet de canon lors d'une bataille contre les Turcs. Les deux moitiés de cet homme, du nom de Médard de Terralba, continuent de vivre chacune de leur côté, l'une prônant et faisant le bien, l'autre semant la terreur et détruisant tout derrière elle. Ainsi, l'artiste a conservé cette idée de division. Toutes ces lignes obliques rappellent le couperet de la guillotine, qui était « l'instrument du partage entre les bons et les méchants* ».
* François Furet, Penser la Révolution française, Gallimard, 1978
Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 106-107.
Jacques Poli place le drapeau tricolore au centre de la composition, en équilibre sur un angle. Une forte diagonale sectionne l'espace, jusqu'à sortir du cadre. Pour réaliser ce travail, l'artiste a puisé son inspiration dans un roman d'Italo Calvino intitulé Le Vicomte pourfendu. Ce conte philosophique raconte l'histoire d'un chevalier génois coupé en deux par un boulet de canon lors d'une bataille contre les Turcs. Les deux moitiés de cet homme, du nom de Médard de Terralba, continuent de vivre chacune de leur côté, l'une prônant et faisant le bien, l'autre semant la terreur et détruisant tout derrière elle. Ainsi, l'artiste a conservé cette idée de division. Toutes ces lignes obliques rappellent le couperet de la guillotine, qui était « l'instrument du partage entre les bons et les méchants* ».
* François Furet, Penser la Révolution française, Gallimard, 1978
Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 106-107.
JAPO-001