RECALCATI Antonio - Sans titre

RECALCATI Antonio - Sans titre

Lithographie, 1989, H. 65,5 x L. 50,1 cm
Editeur : Atelier Frank Bordas - Paris
N° 14/100
Collection : État
Numéro d'inventaire : D-2006.1.7 / FNAC 88 409/
Dépôt du Centre national des arts plastiques. Dépôt du Département de l'Ardèche. Fait partie d'une série intitulée « Estampes et Révolution, 200 ans après », commande publique du Ministère français de la Culture à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française.
Disponible

Né en 1938 à Bresso (banlieue de Milan) et décédé en 2010, Antonio Recalcati est un peintre autodidacte. En 1960, il présente une série d'empreintes qui sont des autoportraits de son corps. Il s'enduit, le corps vêtu, de peinture avant de se coller contre la toile. À partir de 1963, avec Gilles Aillaud et Eduardo Arroyo, il compose des toiles manifestes « pour la peinture / contre Marcel Duchamp ». Proche de la Figuration narrative, il proteste avec ses peintures : «Le rôle du peintre, c'est d'être un gêneur : de semer l'inquiétude et le doute. »

Antonio Recalcati réalise une série intitulée « 31 janvier 1801 » (20 tableaux), inspirée par l'histoire du peintre François Topino-Lebrun (1764-1801) guillotiné sous le régime de Napoléon Bonaparte le 31 janvier 1801. Militant républicain, élève de Jacques-Louis David (1764-1801), Topino-Lebrun est arrêté, car il serait impliqué dans la Conspiration des poignards (tentative d'assassinat contre Napoléon Bonaparte le 10 octobre 1800 à sa sortie de l'Opéra). On lui reproche également d'avoir réalisé des toiles historiques jugées suspectes par le pouvoir consulaire. Antonio Recalcati confronte ici l'engagement de l'artiste au pouvoir en place, la palette du peintre devenant une guillotine. Cette lithographie met en avant l'importance de la fonction sociale du peintre.

Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 62-63.
ANRE-001