WEISS Hugh

WEISS Hugh

Estampe, 1999, H. 48 x L. 65 cm
N° 10/15
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : G-MS2016-91
Issue de la collection de Michel Sottet.
Disponible

Hugh Weiss est un artiste peintre français d'origine américaine, né le 5 juin 1925 à Philadelphie (États-Unis), et décédé à Paris le 1er octobre 2007. Il a étudié à l'académie des Beaux-Arts de Philadelphie. En 1947, il obtient une bourse (GI Bills) attribuée par le gouvernement à ses anciens soldats. C'est ainsi qu'il arrive à Paris _en août 1948. Si le mouvement CoBra a influencé son oeuvre  intérêt pour les arts naïfs ou encore la psychanalyse de l'imaginaire créatif , son travail onirique défie toute classification. La peinture de Hugh Weiss propose des voyages imaginaires. Un imaginaire qui reste toutefois obsédé par la réalité du monde. Malgré leur apparence, ses oeuvres ne doivent pas grand-chose à l'improvisation et résultent d'une longue méditation. L'artiste se représente fréquemment dans ses compositions : son visage et son corps sont omniprésents à travers une multitude d'avatars plus ou moins graves ou cocasses. Une partie de l'oeuvre de Hugh Weiss est consacrée à la thématique des barques. Lors d'un de ses voyages en Égypte, en 1981, avec son épouse, la célèbre photographe Sabine Weiss, il est frappé par l'idée des barques sacrées de la mythologie égyptienne : les barques solaires. Celles-ci représentent le cycle du lever et du coucher du soleil, comparable au cycle de la vie et de la mort.

Cette estampe peut représenter une scène de naufrage. Une accumulation de têtes et de membres génère une sorte de panique, ou du moins une inquiétude. Est-ce une retranscription des angoisses de l'artiste ? Ou renvoie-t-elle aux souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, lorsque Hugh Weiss était soldat dans les îles du Pacifique sur des bateaux de débarquement et que la vie des ports, les traversées houleuses de la mer de Chine, les carcasses des bateaux, les corps morts ou démembrés flottant dans l'eau étaient son quotidien ?

Bibliographie
Gérard Durozoi, Hugh Weiss, Paris, Somogy éditions d'art, 2000.
Catherine Mafaraud-Leray, « Autour de Hugh Weiss », Décharge, no 132, 2006.
HUWE-001