ZHENG Mengzhi - Sans titre 3/5
Linogravure, 2016, H. 42 x L. 30 cm
Éditeur : URDLA éditeur
20 exemplaires édités
Collection : Département de l'Ardèche
Numéro d'inventaire : 2019.1.3
Mengzhi Zheng est un artiste français né en 1983 à Ruian en Chine. Arrivé en France à l’âge de sept ans, il grandit à Paris. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Nice – la Villa Arson. Il développe une pratique artistique en lien étroit avec l’architecture, abordant ainsi des problématiques liées à l’espace par le biais d’une vision singulière. Mengzhi Zheng travaille également l’inscription de ses projets dans l’espace public. Il a ainsi réalisé en 2014 une œuvre pérenne et in situ dans la Tour ERDF du quartier de la Défense à Paris. Intitulée (dé)construction colorée, cette installation monumentale de huit mètres sur huit est composée de fibre optique tissée, d’adhésifs transparents et de verre colorés, produisant un ensemble abstrait et sensoriel. Il a participé au projet de rénovation du parking des Halles à Lyon, réouvert en 2019.
Cette linogravure est en lien avec la série des « Maquettes abandonnées ».
L’artiste décline ce concept architectural à l’échelle humaine à l’aide de tasseaux de bois mettant en forme des espaces non fonctionnels, ou à l’échelle réduite. Ces petites sculptures sont alors réalisées à partir de morceaux hétéroclites type cartons, papier, bois de cagette ou tout autre composant qui peut se trouver à portée de main de l’artiste. Le choix de ces matériaux dits « pauvres » donne à ses sculptures un aspect précaire, léger et fragile.
En les assemblant de manière aléatoire, presque poétique, il donne naissance à des éléments plastiques et visuels qui évoquent à la fois une habitation, tout en nous entraînant dans une autre dimension mentale.
Ces « maquettes abandonnées » sont des expérimentations, des espaces non fonctionnels en opposition avec la maquette d’architecte. Elles sont des sculptures et ouvrent vers un « espace autre » qui nous permet de rêver et de prendre la mesure du monde que nous habitons.
Par le biais de l’estampe, Mengzhi Zheng a aplati le volume de ses maquettes, ne conservant que les formes principales. Le plein devient plat et le pli mental est à refaire. Chaque élément renvoie à une dualité : art/architecture, plein/vide, fini/non-fini, pli/dépli, horizontal/vertical, intérieur/extérieur, bien fait/mal fait, construit/déconstruit, dedans/dehors. Ces aplats géométriques lisses et colorés sont de véritables paysages mentaux.